aujourd’hui est un beau jour pour mourir

Cette semaine, on continue à récolter des histoires, sur le territoire de la communauté d’agglomérations Lens-Liévin…

Et on va rencontrer R. Renucci à Paris. On connaissait très bien J.C Wallach qui travaillait aux côtés de R. Renucci au début des nouveaux Tréteaux de France, centre dramatique national itinérant. On avait dévoré son livre, la Culture pour qui ? dont on avait retenu quelques extraits dans le spectacle Base 11/19 que l’on a réalisé en 2007. On espèrerait que la rencontre nous permette d’envisager une collaboration avec les Tréteaux de France et R. Renucci. On va relire demain le projet qu’ ils avaient remis au ministère lors de leur candidature au CDN. R. Renucci était au Bis de Nantes la semaine dernière (grand évènement culturel où se retrouvent tous les deux ans tous les professionnels de la Culture et du spectacle vivant, de la Ministre aux compagnies débutantes)  et il a lu un texte qu’il a écrit sur la politique du spectacle vivant et l’éducation populaire, d’un quart d’heure, en alexandrins …Plutôt qu’être soumis à l’industrie du signe / Qui vide nos cerveaux d’une manière indigne, / Autant qu’apprendre à lire, à écrire, à compter, / Il faudrait exiger que chacun puisse « dire », / Retrouve, par les mots, toute sa dignité, Aime la complexité du sens qu’ils inspirent, / Affirme sa présence, cesse d’être une cible / Anonyme du marché, qui nous rend invisible. / Il en va de l’honneur de pouvoir bien parler / Pouvoir nommer le monde, c’est le faire exister, / C’est se l’approprier autant qu’il est possible / Et se tenir debout pour devenir audible…

On rajouterait : s’approprier la langue des dominants pour la faire nôtre sans oublier qu’elle ne sera jamais tout à fait nôtre, puisque notre parler propre  a été broyé, piétiné, ridiculisé par ceux qui ont fait de nous ceux qu’ils voulaient qu’on devienne. Des déclassés qui s’insupportent (en ce qui me concerne). L’important n’étant pas de savoir ce que nous faisons de  nous mais ce que nous faisons de qu’on a fait de nous (Bourdieu)

Et last but not least à la fin de la semaine, le 31/1/14, on joue Aimer si fort… (c’est pas rien) au théâtre de St Nazaire !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.