Tout le ciel au dessus de la terre (Angelica Liddell)

http://www.youtube.com/watch?v=5A-4VGfx5lU Pendant toute une longue partie du spectacle, la chanson the house of the rising sun des The animals 1964 tourne pour ainsi dire en boucle. C’est d’une beauté inouïe tandis que Angélica Liddell dit son texte au micro en criant, en chantant, en se roulant par terre sur la scène. C’est d’une force incroyable. J’ai souvent pensé que c’était ma soeur qui était sur scène. J’en ai rêvé d’ailleurs. Au même endroit sur la même scène sauf que ma soeur, elle, elle bougeait pas. J’étais dans les coulisses et je l’appelais. Mais elle était incapable de bouger. Plus je l’appelais moins elle m’entendait. Angélica est  tout en noir à ce moment là du spectacle, elle occupe tout le grand plateau à elle seule, et c’est divin. Et la musique qui revient toujours et on est entraîné dans sa course folle, dans son désespoir merveilleux. L’éclairage est sombre comme ses vêtements. Dans mon rêve ma soeur porte un grand manteau beige, le silence est total et c’est un plein feux sur le plateau. Personne ne bouge. Les mots ne sortent plus de ma bouche. Je ne capte pas son regard. Elle fait face au public. Je voudrais courir vers elle mais mes jambes se dérobent sous moi. Je suis à tout jamais dans les coulisses sans parvenir jamais à l’atteindre. Je hurle mais rien ne sort de ma bouche. Angélica Liddell reste seule dans la deuxième partie de Tout le ciel au dessus de la terre et on voudrait que ça ne se termine jamais.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.