Jour 2

Echauffement ce matin dirigé par Howard (hata-yoga) puis exercices de danse classique et répétition des danses du spectacle qu’on avait entamées en février 2013, lors du stage des Chantiers Nomades. Et on a déjeuné, du saumon avec du riz. C’est la mère de Bud qui dirige les affaires culturelles de la ville de Bruay La Buissière qui nous fait la cuisine tous les jours. Elles préparent des plats différents selon les régimes alimentaires. Avec ou sans fruit. Végétarien. Avec ou sans sauce… En tout cas, on se régale !  On mange précisément à 13 h. Les interprètes ont tant travaillé physiquement ce matin qu’ils mouraient de faim. Pour bien se rappeler les danses de février on travaille avec la vidéo. Il faut dire qu’on filme tout ou presque. Cet après midi a été très chargé d’émotions après que Martine a lu des documents sur Angélica Liddell. Cinq belles pages compilées par Martine qui racontent à merveille comment A. Liddell est passée des textes qui traitaient exclusivement de l’engagement à quelque chose de tout aussi engagé mais de beaucoup plus personnel qui rend son oeuvre si troublante, si humaine, si dure. Et qui résonne chez chacun d’entre nous. Avec plus ou moins de force, de violence, de troubles et de confusion.

Forcément quand tu lis cette pièce, tu jettes le livre, parce que tu ne peux pas t’empêcher de fouiller ta propre boue, et tu reviens à la pièce et tu essaies de comprendre comment on peut en arriver là et comment dire tout ça sur un plateau de théâtre et pourquoi raconter tout ça.Pourvu que les forts perdent et que les faibles restent ! 

On a repris les impros d’hier où chacun commente la partie de texte de La Maison de La Force qu’il a choisie. Ensuite on a repris le thème des improvisations de la veille : allez jusqu’au bout de sa force ! Deux hommes ont malmené une femme en robe de mariée qui chante faux une célèbre chanson espagnole. Trois femmes se sont déguisées en homme pour cracher le texte, exercices de bonheur pour fils de pute. Deux femmes ont traversé le plateau à la même vitesse, l’une sur un fil à deux mètres de haut et l’autre au sol comme dans un spectacle de Bob Wilson. Une femme s’est transformée en plat qu’on cuisine et l’autre, en cuisinière.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.