L’écriture d’Angelica Liddell est lucide, réaliste, intensément réaliste sur la mort, la souffrance, sur la séparation, la douleur et l’horreur. Le spectacle intitulé, Tout le ciel au dessus de la terre donne à voir tout cela et le déchirement physique. Mais il ne s’agit pas de se sauver de cette déchirure par une compensation, une complaisance transcendantale ou une idéalisation, une transfiguration transcendantale. Il s’agit de creuser la souffrance et la plaie pour sentir que la plaie, c’est la cassure, la fêlure et c’est en même temps là où on peut trouver la brèche, l’interstice qui nous permet de passer vers l’autre.
La vie est un banquet où on n’en finit pas de faire l’expérience de la rupture et de la communauté.