Vents, marées

C’est lundi, c’est le matin. À 5h on se lève, à 6h on prend le bus, à 7h on prend le train, à 8h on prend le métro. À Lille Flandres comme à Pereire ils distribuent les nouveaux déodorants pour homme. Le ciel est noir, avec des éclairs blancs. Pluie de plus en plus forte, bourrasques. Nous, on traîne nos valises à roulettes sur les pavés mouillés. Le vent arrive de face, la pluie fouette. Otto, plus prévoyant, marche devant nous, lent, rythmé, protégé par sa grosse doudoune.

Le battant de la porte du chapiteau sépare le vent froid de l’air chaud immobile, les sifflements du dehors du brouhaha des hommes. Nous, trempés, face aux turbulents, énergiques.

C’est lundi, c’est le matin.
Après un café nécessaire, on se met en cercle, on se parle. Odile donne le programme de la semaine, Remi celui de la journée. Guy parle de la semaine dernière, de notre plaisir à être là, à faire tout ça ensemble. Alexandre raconte ce qui était bien, ce qui était difficile. Philippe se réjouit. Harvey s’inquiète du fait que Martial (comme Art martial), n’est pas là. Avant la fin de la réunion, les gens des cuisines se lèvent. Désolé, mais on a du boulot. On vient de les applaudir, parce qu’ils ont mis les bouchées doubles pour nous accueillir, ces derniers jours.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.