Grandir en bas-pays

Hier soir on a rencontré Dominique, Lucie, Nadège et Marie, membres de l’association « Grandir en bas-pays ». C’est Marie, arrivée il y a 6 ans à Lorgies, enceinte de son quatrième enfant qui est à l’origine du projet. « J’ai emménagé ici et  je ne connaissais personne, en emmenant mes enfants à l’école j’ai sympathisé avec Sandrine, enceinte comme moi. On a eu nos bébés en même temps et on était toute deux en congé parental. Ce n’est pas évident de se retrouver seule avec son bébé, on s’est dit qu’il fallait qu’on prenne des temps ensemble pour profiter de moments privilégiés avec nos derniers, à la maison c’est plutôt cuisine-linge-ménage, ménage-linge-cuisine! »Puis, toujours à la sortie de l’école, elles ont rencontré Lucie, puis Nadège et ont organisé des rendez-vous informels plusieurs fois par semaine pour briser l’isolement de leur condition de mamans à la maison. C’est tout naturellement mais sans une certaine appréhension qu’elles ont décidé de se constituer en association et d’aller demander un coup de main à la municipalité. « Ça fait grandir d’un coup, construire un projet et aller le présenter à Madame le Maire, la pression! Mais on est allé la voir un samedi, le mardi suivant elle nous donnait ces locaux dans la maison des associations! »

Depuis, l’association touche une quinzaine de familles et propose plusieurs ateliers. Deux fois par semaine, il y a l’atelier parents-enfants qui permet aux parents et à leurs tout petits de se retrouver hors de la routine de la maison dans des activités dédiées. Il y aussi un atelier jeu de société, le soir, une fois par semaine, qui concerne tous les membres de la famille, jusqu’aux grands-parents, c’est un moment de convivialité. Elles ont aussi crée un atelier de parole entre parents. Lucie dit « C’est très important de se retrouver entre mamans, pouvoir échanger, rire, s’énerver, se lâcher. On se rend compte que l’on n’est pas seule. Il n’y a pas de cours pour apprendre à être parents et on est livrés à nous même. On parle de l’autorité,  des limites qu’on doit imposer ou non, du rapport aux médias…Mais surtout, surtout on se rend compte qu’on a tous les mêmes questionnements! » Didier demande: « Mais quand on a des soucis avec ses enfants on n’appelle pas sa mère? » Le NON! est général et l’éclat de rire aussi.

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