La plupart des poèmes de V.Hugo sont des descriptions, des manières de donner à voir ou à vivre la douleur, la souffrance, le déchirement physique. Il ne s’agit pas de se sauver de cette déchirure par une sorte de complaisance transcendantale ou d’idéalisation , de transfiguration transcendante. Il s’agit de creuser la souffrance et la plaie pour sentir que la plaie, c’est la cassure, la fêlure. Et en même temps là où on peut trouver la brèche, la fissure, l’interstice, là par où on peut passer vers l’autre, on peut communiquer. Alors pour cette communication par la fêlure , il y a un geste de la vie qui, pour Hugo est divin. C’est Dieu même pou Hugo… C’est ça , c’est quoi, c’est un geste, c’est une chose très simple…  C’est le baiser. Dieu, c’est le baiser. Qu’est ce qu’une bouche? Une bouche, c’est une béance. Il y a toujours un peu de la plaie dans la bouche. Qu’est ce que c’est qu’embrasser quelqu’un , effleurer de ses lèvres ? Pour parler, il ne faut pas que les lèvres se joignent, qu’elles soient collées, il faut qu’elles soient ouvertes, comme une plaie et le baiser est une manière de toucher et en même temps de se séparer.

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