La porte du plateau

Pour sortir d’Aubusson vers Felletin, il faut grimper, sensiblement. On remonte la creuse qui charrie ses eaux rapides et brunes. Dans les champs étonnamment verts, on voit des oiseaux de proie. Felletin, c’est la porte du plateau. Il fait soleil ! Sur le marché le rythme est lent, on distribue nos tracts, tranquillement, c’est agréable d’expliquer les choses quand les gens écoutent, c’est plus déroutant quand ils ne veulent pas nous parler. Il y a une dame qui ne veut pas prendre mon tract mais qui accepte celui de Didier. On goûte un yaourt au thym. On s’achète des olives. Ça sent bon le poulet rôti. Claire, qui nous a fait la cuisine cette semaine (qu’elle soit louée pour la saveur de ses plats) est aujourd’hui poissonnière. L’hiver, elle fait un peu tous les boulots, l’été elle est saisonnière dans la restauration. On flâne encore un peu dans le soleil frais du matin, on admire le clocher hexagonal avec ses tuiles de bois, Guy nous parle du monument aux morts aux alentours de Faux-la-Montagne, avec le jeune garçon au poing levé contre la guerre.

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