discussion citoyenne avec l’association parenthèse

Parenthèse est une association de quartier de Chabassière qui s’occupe des enfants. Créée en 1988. Elle est composée d’une animatrice,  d’un jeune en service civique (Axel) et de bénévoles. L’association répond à un réel besoin sur le quartier. L’association a aussi pour but d’intégrer les familles. Elle est d’une certaine façon ouverte à toutes les générations. Elle organise des sorties, du  soutien scolaire, et elle donne la possibilité aux femmes du quartier de se réunir pour des activités.  Chavassière est un petit univers sur la ville. Ici Parenthèse c’est notre famille, disent les ados.  Elle ne doit pas disparaître. Les enfants vont bientôt avec l’aide de Axel dessiner un manga sur un mur d’immeuble. Il y a quelques temps, Indra, l’animatrice employée par l’association a fait dessiner par les jeunes du quartier, un graf qui signale la présence de Parenthèse au coeur des immeubles de Chabassière. L’association n’est pas riche.

Les gens du quartier ne se sentent pas autorisés à aller au théâtre. Pourtant, il y a trois ans un groupe femme est venu au théâtre. Indra raconte qu’ un groupe de femmes d’origine turque suivait un cours de français à l’asso. Virginie (relation publique et médiatrice au théâtre Jean Lurçat) est venue leur présenter plusieurs pièces. Elles ont choisi l’expression corporelle et la danse. Elles sont allées au théâtre pour la première fois. Elles portaient le foulard. A l’entrée elles ont eu un moment de panique. Après qu’on les ait rassurées, elles ont vu et adoré la pièce. Lors d’ une autre pièce, à la fin du spectacle les danseurs invitaient les spectateurs à danser. Les dames du quartier ont été les premières à descendre sur scène.

Il y a ceux d’en bas et ceux d’en haut. Ceux d’en haut vont plus souvent en bas que les gens d’en bas ne vont en haut. Les femmes turques ont beaucoup de choses à nous apporter. Les rires, ça se partage. Que Parenthèse ne soit pas cataloguée comme l’univers du haut. La ville est plus pour ceux d’en bas que ceux d’en haut. Il y a une diminution de moyens pour l’association Parenthèse. Il ne faut pas que Parenthèse ferme. Les femmes venaient l’après midi et on buvait un thé. On faisait un atelier d’alphabétisation. Aujourd’hui, ça n’est plus possible. Les pouvoirs publics n’écoutent pas l’ association. Deux fois par semaine il y avait la couture. C’est bien agréable de se retrouver. Tout cela ne peut pas disparaître. Sinon les femmes se retrouvent chez elles et ne sortent plus de la journée. Elles n’iront jamais en bas pour faire des activités.

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