Merci !

On a quitté les Turbulents hier tard dans la soirée après avoir partagé le pot de l’amitié et un pique-nique avec tous les spectateurs venus très nombreux aux Chapiteaux de la compagnie Turbulence. L’ambiance était particulièrement chaleureuse et conviviale. Un vrai moment de bonheur ! On a eu bien du mal à se dire au revoir. Comment imaginer que demain les HVDZ ne retournent pas dans les rues du quartier avec les Turbulents pour distribuer des tracts, chanter, danser et jouer de la musique ? Comment imaginer qu’on ne continue pas ensemble à frapper aux portes des appartements de tous les immeubles de là et d’ailleurs pour échanger, parler, se découvrir ? Comment imaginer que Mamadou ne nous demande pas demain matin en arrivant aux chapiteaux, nos prénoms et ne vienne pas régulièrement nous rendre visite à l’algéco, quartier général de la compagnie HVDZ en résidence à Turbulence ? On s’est déjà refait mille fois le film de ces quinze jours de résidence à Paris. A se demander si ça a vraiment existé tellement c’était fort ! On a voyagé pendant quinze jours au long cours, parcouru des océans, remonté des rivières, foulé des terres insolites… Chanté sous la pluie, joué de la musique, dansé, parlé, discuté, échangé encore. Tous les jours on s’est réinventé, tous les jours on est retourné dans le quartier, Hvdziens et Turbulents. A chaque endroit du quartier où l’on s’arrêtait pour parler avec les personnes qu’on rencontrait, on se disait, c’est là qu’il faut être. C’est là que ça se passe, la vie, intensément.

Il y a le jour du film-spectacle

Il y a hier le retour au chapiteau, le plaisir de revoir tout le monde. Il y a Charlie qui chante Dallas, Thomas et ses : pourquoi ? Il y a la Batucada qui rythme la veillée, il y a Antigone à tomber par terre, il n’y a plus Martine, il y a le président des Turbulents à la répétition publique, il y a Magdalena ! Il y a l’immeuble presque taille réelle sous le petit chapiteau. Il y a David S. qui n’aime pas trop les photos et Alexandre qui veut lui sa photo.  Il y a Alexis assis dans un coin du chapiteau, il y a André qui dessine superbement, il y a l’émotion de Marie et celle de Fabienne, il y a les coussins de Nadia. Il y a Benjamin et sa danse. Il y a le coeur au bord des lèvres quand on pense à demain. Il y a Gilles et son saxo et la touchante interview de Philippe. Il y a des personnes qui portent en elles une telle passion, une telle lumière, une telle générosité, une telle sincérité, que lorsqu’ on les a rencontrées, on sait que l’on ne sera plus jamais tout à fait la même.
Il y a les lumineux-turbulents qui portent en eux l’âme des ancêtres. Il y a l’ au revoir à Mamadou et à Johan. Il y a la danse magnifique de Marlène et Marie. Il y a Otto, Alexandre et Harvey qui sont les lecteurs-veilleurs d’honneur. Il y a l’éducateur-clown Guénolé et Greg qui mène le chant. Il y a Arnaud qui est en stage pour 15 jours, et qui à la rentrée intégrera les Turbulents : il joue de la guitare, du piano, et il chante. Il y a Laurent qui amène des énormes corbeilles de fraises, ananas… Il y a le tiramisu que l’on a pas pu goûter, il y a Charline épuisée après les deux répétitions. Il y a Eugène qui joue la mort du frère dans Antigone. Il y a la danse-saxo, le chant sublime, et le final explosif : ça secoue, ça joue, ça danse, ça salue, ça sourit, ça vibre, ça touche ! Il y a la veillée ce soir à 19h30 !