HDR, le mix des Cultures Rencontre avec Moïse

Je ne suis pas du quartier mais c’est mon quartier parce que j’y travaille, parce que je passe dix heures tous les jours ici.  Quand on parle sur une radio qui s’appelle HDR, on est du quartier. Les ateliers radio ont démarré avec les jeunes du quartier. Une autre façon d’exploser, une autre façon de s’exprimer. Il n’y a pas que des gens des Hauts de Rouen qui nous écoutent, les gens du domaine du chapitre nous entendent. On fait partie du monde. On fait une radio ouverte sur le monde. La radio, c’est avec tout le monde. HDR ça a démarré avec la Maison des jeunes, l’APMAR, et un centre social. Il y a une soif d’expression des gens. 99.1 HDR, le mix des cultures. On a eu des gens de Mont Saint AIgnan qui sont venus faire une émission de radio ici. Au début, on a démarré avec une vingtaine de jeunes. Puis 7, 8 jeunes sont restés. Maintenant je ne pourrais pas dire le nombre exact de bénévoles à la radio. On est entre 100 et 150 bénévoles. On a des émissions et à l’intérieur des émissions les gens viennent… La porte est toujours ouverte. On ne ferme jamais la porte. On enferme suffisamment les gens. On enferme suffisamment les idées. Les habitants nous ont acceptés. On est là pour eux. C’est la radio des HDR. Pourquoi avoir peur des habitants ? Le soir, même tard on laisse ouvert ici. Il n’y a pas de raison pour que les gens du quartier trouvent porte close. C’est leur radio. On est dans l’éducation populaire. On ne demande rien aux gens. Vous venez, vous faites de la radio… On prend, on donne, on part ailleurs… On fait tout ce qu’on veut. Même faire une émission juste une fois et partir. On préserve le matériel et c’est tout.  Pour que les gens puissent venir ici et s’exprimer. Je suis le porte voix des habitants des quartiers. On est dans un quartier où les gens se parlent. On est dans un quartier où les gens se traitent encore comme des humains. On est dans un quartier où les gens peuvent se dire dix fois bonjour dans la journée. Si vous ne dîtes pas bonjour, ils le prennent super mal… Les gens sont solidaires. Sans calcul. Les gens ont le sentiment d’appartenir à un endroit. D’être vraiment de quelque part. Quand on a la chance d’avoir été accepté pour travailler dans ce quartier pour faire de la radio alors il faut rendre ce que les gens du quartier vous donnent. Jour après jour. Eux c’est leur vie ! Moi j’ai la chance d’être un outil au service du quartier.

culture commune

Veille des représentations du film spectacle de la Veillée des Hauts de Rouen. Demain à la la salle Louis Jouvet à 17H30 et à 20h30. A côté du Rallye. Après la pharmacie et la boutique de cadeaux. 133 rue Albert Dupuis. Dans le renfoncement. Au fond du petit parking. Après quinze jours de résidence dans le Hauts de Rouen, on est d’une certaine manière, nous aussi, un peu d’ici. On a battu la semelle à longueur de temps, des Sapins au Châtelet, au quartier de la Lombardie, à la grande plaine de l’Aigle, à la Grand’Mare. De jour comme de nuit. On a dormi à la salle Louis Jouvet. On s’est perdu dans les abords des quartiers. Retrouvé sur l’autoroute en direction du Nord. Du sud. De l’est. Du Havre. On a distribué des milliers de tracts pour dire qu’on était là avec le théâtre de la Chapelle pour faire un film spectacle avec et pour les habitants. Hier soir la scène de Louis Jouvet résonnait des pas dansés des danseurs (ils sont plus de vingt) réunis par Dorothée, Camille et Sarah. Tous participeront au film spectacle de la Veillée.

théâtre de la Chapelle à la salle Louis Jouvet

Jérémie est aux HDR comme chez lui. Il en connaît toutes les rues et il est allé au contact de toutes les associations. Il a croisé les boxeurs des Hauts de Rouen sur sa route. Pour fabriquer avec eux des images et raconter ce qu’on fait pour la Veillée. A l’initiative du théâtre de La Chapelle. Il leur a proposé de participer à notre théâtre délibératif. Ils ont bien voulu donner un peu de leur temps, prendre sur leur temps d’entraînement pour échanger avec nous.