Premier jour à Pasteur

Qu’il est doux de commencer la semaine avec des enfants ! Ce matin : arrivée matinale à la Maison de quartier Pasteur, Alexandre nous confie la précieuse clé des lieux. Nouveau QG dans le cyber centre de la Maison de quartier. On commence par une rencontre avec les mamans, les nounous, les taties, les enfants. On demande un mot pour définir le quartier, il fait bon vivre ici si on écoute les dames. On nous a dit : saint, super, bonne-humeur, amitié, proximité, maison, amour, apaisé, complicité, amitié, complicité, convivialité, amour, jovial.

On installe tout le monde confortablement pour regarder Camille danser, les enfants se sont tus, et sagement, bouche bée se sont laissés porter…

on est déjà lundi et on est à Petite Synthe

Maison de quartier Pasteur, rue de l’Egalité à Dunkerque. On est intervenu à la garderie ce matin à 10h et des poussières. On leur a proposé une petite danse à partir d’un mot. Un mot qui définit la maison de quartier. Les mamans et les enfants ont dansé. Didier et Jérémie sont allés à l’Avant Scène chercher des caméras et du matériel technique. On s’est demandé comment intégrer les images (photos et vidéos) de Pasteur dans la conférence décalée de la fin de semaine. On va remonter ce qu’on a filmé pour les quarante ans de l’Aduges autour de Pasteur que l’on mêlera à ce qu’on filmera durant cette semaine à la maison de quartier. Cette semaine Céline (du Bateau Feu) nous accompagne et nous guide.

on est bientôt fin mai et…

On a rendez vous demain à l’Avant Scène, la belle salle de répétition du Bateau Feu, rue du Jeu de Paume. Ensuite on met le cap sur la maison de quartier Pasteur. Pour la semaine. Tous les soirs, on a des apéros-veillées dans les quartiers et les villages. A Malo, à la Tente Verte et au Méridien et à Mardyck. Et on doit intervenir auprès des adhérents de la maison de quartier de Pasteur et mettre en place notre conférence décalée de la fin de semaine et la conférence des conférences qui clôt nos deux années de présence à Dunkerque, en fin de semaine suivante. Mais comme on dit toujours, ce qui compte c’est la chemin, c’est pas là où on va. Et surtout tous les gens qu’on a rencontrés tout au long de ces deux années de résidence. Le vrai luxe, c’est eux.

mon amour

Pour la conférence décalée de Pasteur on a tenté de nouvelles improvisations. Sur la place de l’art dans la société. Sur ce que c’est qu’être artiste. A quoi ça sert ? Sur les cauchemars qu’on a pu faire les unEs et les autres au sujet des Veillées. Sur les séquences qu’on a tentées et qu’on n’a jamais réussi à aboutir. Comme cette envie de demander aux personnes qu’on rencontre de rejouer des scènes de cinéma d’anthologie. On avait essayé avec Pierrot le Fou de Godard ou le Mépris ou encore avec Gabin dans Hôtel du Nord. On aurait pu essayer avec Hiroshima, mon amour ! C’est pour ça qu’on a appelé notre première conférence décalée, Rosendaël, mon amour. Pour Pasteur, il va falloir trouver autre chose. On pourrait appeler la conférence de Pasteur, tout simplement,  mon amour ! Christian Rizzo, chorégraphe contemporain a intitulé une des ses pièces qu’on a vues à Lille et à Paris, mon amour ! Le spectacle n’avait rien de très amoureux mais on y avait pris tout de même du plaisir. On peut dire aussi que parfois on s’est perdu. Quand on n’est pas allé au spectacle de danse depuis longtemps on perd les codes d’accès. Comme en art contemporain…

la semaine prochaine nous serons à la maison de quartier Pasteur, près de la Concorde

Belle réunion ce matin avec Philippe Duban sur notre projet parisien avec les Turbulents. Pendant ce temps, Thomas P. a travaillé sur l’écriture des deux prochaines conférences décalées, à la maison de quartier Pasteur en fin de semaine prochaine et à la Concorde, à la fin du mois. En début de semaine on va peaufiner le film de la Veillée des Veillées et rencontrer à nouveau des personnes autour de la maison de quartier Pasteur. On a décidé que pour le spectacle de la conférence de la Concorde, on utiliserait des micros H.F. (ce qui n’était pas prévu au départ). On s’est dit que c’est la seule façon de se faire entendre et continuer de parler naturellement. Il nous faudra faire le compte des micros. On commence à imaginer très très précisément la technique de nos soirées à la Concorde. On s’est dit qu’on se retrouverait à la Concorde pour passer la soirée ensemble. Pour les deux semaines à venir sont prévus des temps de répétitions importants et mille interventions dans les villages où nous avons réalisé des Portraits. Sont prévus autant d’apéro-veillées qui sont conçus comme des petits spectacles didactiques qui se terminent par une valse avec les spectateurs ou une performance dansée. On a bien du travail encore dans cette ville magnifique de Dunkerque.

fin de journée, deuxième semaine, veillée des veillées et conférences décalées, dunkerque

On a consacré la journée au tournage d’un film. On est entré dans le rêve de Didier. On est allé tous ensemble distribuer des invitations à la braderie de Dunkerque pour la Veillée des Veillées à la Concorde, on s’est dit qu’on se retrouverait à la Concorde pour passer la soirée ensemble. Ensuite Didier s’est retrouvé seul au milieu de la braderie. Il a cherché ses collègues qu’il a retrouvés l’un après l’autre devant différents stands. Personne ne l’a reconnu. Pris de panique il a couru  dans la ville jusqu’à la mer. On l’a retrouvé à Malo sur la plage et au loin près de la mer ses collègues distribuaient des invitations (des feuilles blanches) dans le vide en expliquant ce que sont les Veillées et la conférence décalée. Didier s’est précipité vers eux et leur est tombé dans les bras. Si heureux qu’il les soulevait de terre. Puis il a continué à donner des invitations en se dirigeant plus loin vers la mer. Il parlait et tendait des tracts aux mouettes qui tournaient autour de lui et il a disparu dans la lumière.