On a passé une première soirée ensemble

Hier soir, ça y est, on s’est retrouvé à la Concorde pour passer la soirée ensemble…une belle soirée. À  19 heures on était tous prêts à accueillir les participants à nos ateliers. Marie K et Maggie avaient passé les deux nuits précédentes à préparer des étiquettes avec des codes couleurs pour organiser le flux des spectateurs: étiquette violette: 19H05 Splash Dance, étiquette rouge: 19h15 Pépites et râteaux , étiquette rose: 19h25 carré d’impro…Tout le monde s’est prêté au jeu et a navigué de surprises en surprises. On a retrouvé Éliane et Jeanette de Leffrinckoucke qui ont participé à tous les ateliers et se sont revues danser la valse sur les grands écrans à l’entrée qui retracent toute notre aventure Dunkerquoise. Puis ce fût la conférence, puis ce fût la veillée des veillées, il y a eu des rires beaucoup, de l’émotion aussi parfois. À 23 heures on s’est tous retrouvé autour d’un dernier verre, on s’est dit que ça aurait pu durer toute la nuit, comme une veillée…Jeanette et Éliane nous ont fait la bise et nous on remercié, remercier pour la soirée, remercier de s’être autant amuser. Nous aussi on s’est amusé et on recommence ce soir.

Le radeau de la méduse

Aujourd’hui on s’est installé à la Concorde, on a répété la veillée des veillées, on a chanté du Claude François, on a bombé des panneaux publicitaires, on a découpé plein de tickets, on a pas réussi à réparer un Iphone, on a revu plein plein de visages qui défilent sur des écrans, on a chanté la tendresse, on a dansé l’adage, on a testé les ateliers, tous les ateliers, des uns et des autres. Avec Hervé, nos corps se sont rapprochés mais il y avait toujours un ballon entre nous. Guy nous a raconté des histoires, les petites histoires qui font les grandes veillées. Martine a capturé le souvenir de Maggie. Avec Didier on a attendu Godot, mais il n’est pas venu, on a mangé une carotte. Avec Dorothée on a improvisé dans trois mètres carré, Guy a fait des pompes. Avec Camille, on a fait mot-geste, des mots qui nous font penser à notre quartier: on a dit campagne, enfance, rencontre, bataille de rue, tranquillité, content, dangereux parfois. Pour finir, on est tous allé voir Jérémie, on devait choisir un tableau dans un livre d’art devenir cette oeuvre d’art….On a choisi le radeau de la méduse.

De l’Avant-scène à la Concorde

Dans deux jours on se retrouve à la Concorde pour passer la soirée ensemble. Des soirées comme ça, ça se prépare. On a répété la conférence des conférences, on a regardé la veillée des veillées, on est allé à la Concorde pour trouver l’espace de nos ateliers des ateliers. Thierry, notre technicien est arrivé, il est tout bronzé, il nous dit qu’il a travaillé au montage d’un spectacle sur un parking à Hazebrouk, mais on le croit moyen. À  la Concorde, on a retrouvé Diego, Mehdi, Hervé…et tous les techniciens du Bateau Feu qui doivent transformer toute la salle. Demain on déménage de l’avant-scène à la Concorde et on a hâte.

Au choeur d’Antigone

Jeudi matin, on a donc rencontré Annie de l’association THÉADRA, après on est parti répéter la conférence décalée et le soir on est revenu à Pasteur pour rencontrer l’association  » Au choeur d’Antigone ». Vanessa Génart, professeur de français au collège Jean Zay,est l’initiatrice de ce projet.  « J’anime déjà des ateliers au collège depuis de nombreuses années, mais je voulais sortir de l’enceinte scolaire, et mélanger les générations. L’association existe depuis janvier seulement et rassemble plusieurs de mes anciens élèves. Nous avions monté Antigone d’Anouilh, d’où notre nom. Ici, tous les jeudis, on se retrouve pour jouer, avec des jeunes et des moins jeunes ». Didier, la quarantaine, est arrivé ici par hasard, en lisant une annonce « mais l’année prochaine je vais peut-être plutôt faire du badminton ». Ah non! s’écrie Gaëlle, l’une des anciennes élève de Vanessa, actuellement étudiante en culture et médias: « On a une scène ensemble, tu peux pas me laisser! »

THÉADRA

Jeudi matin, à la maison de quartier Pasteur, on est allé rencontré Annie Heaulme, responsable de l’association THÉADRA, une branche de l’ADRA, l’association Dunkerquoise de retraite active. En 2009, Annie et son mari partent en retraite, ils apprennent qu’au sein de l’ADRA, qui compte de multiples activités, il manque un atelier théâtre. Ils se proposent donc d’en créer un. L’aventure du théâtre amateur a commencé pour eux dans les années 90:  » C’est par l’intermédiaire d’un collègue que j’ai rejoins une troupe où l’on était plus ou moins acteurs, plutôt plus que moins en fait, je n’avais jamais fait de théâtre avant mais c’était un vieux rêve. Mon mari, lui, c’est un extraverti né, il s’y est mis sans peine. Moi, je n’avais jamais osé avant parce que je m’en croyais incapable et puis il n’y avait pas d’atelier près de chez moi mais je me souviendrais toujours d’une de mes camarades qui m’avait photographiée, elle m’avait dit que j’avais l’air d’une actrice et c’est resté dans un coin de ma tête. » Il est tôt ce jeudi matin et Annie n’est pas maquillée, elle s’en excuse mais il est vrai qu’elle a un visage d’actrice, même au naturel, Annie est une très belle femme. L’année dernière elle a réalisé un vieux rêve: mettre en scène « 8 femmes ». Outre son investissement dans l’association, elle milite à la LICRA et fait partie de la chorale « Salt and Pepper ». Cette chorale de senior, née à l’initiative des 4 écluses, ne reprend que des titres rock: « Should I stay or should I go » fait par exemple partie de leur répertoire.  Elle a fait partie très longtemps de l’association « Au-delà du cancer », car c’est un sujet qui la touche de près, comme beaucoup de personnes dans la région nous dit-elle. Elle aimerait aussi s’engager dans une association défendant le droit des femmes. La chorale et l’atelier théâtre ne comportent que des retraités, on lui demande si elle n’aimerait pas travailler à des projets intergénérationnels: « Oh si bien sûr, mais nous les retraités on a plus de temps tout simplement, le lien avec les jeunes je l’ai avec mes petits enfants dont je m’occupe beaucoup, la dernière fois ma petite fille est arrivée à la maison un CD d’Adèle sous le bras et je me suis dit voilà, j’ai les mêmes goût musicaux que ma petite fille de 8 ans, c’est formidable! »