Instantanés

Partir

En partance.

Marilyne déménage

Marilyne restarte

Marilyne s’en va

Marilyne  prend le large

Marilyne Autre part

Marilyne commence un nouveau film

Adieu Marilyne, je t’aimais bien

Marilyne s’exile

Marilyne migre

Marilyne  Calais

Marilyne Brighton

Marilyne Douvres

Marilyne Ravelait

Marilyne Sandait

Marilyne Neptunait

Marilyne Plutonait

Marilyne Chopinait

Marilyne Mercurait

Marilyne Daudetait

Marilyne Saturnait

Maintenant Marilyne s’en va

Elle a Gabriel de la Gorce

Elle a Fellini

Elle a Pasolini

Ella a Fassbinder

Elle a Gus van Sant

Elle a Nani Moretti

Elle a Ken Loach

Elle a Guediguian

Elle a Zebda à Hucqueliers

Elle a Kraftwerk à Hucqueliers

Elle a les Cow Boys Fringants à Hucqueliers

Ell a Keny Arkania à Hucqueliers

Elle a les Fatals Picards à Hucqueliers

Maintenant Marilyne s’en va

« C’est beau d’être jeune ! », pas toujours simple, surtout aujourd’hui.
Prise de conscience, action ?
Covid, GIEC, ancrage d’un changement de société, ancrage de notre vulnérabilité, ancrage dans notre proximité. Nous pouvons changé beaucoup en 5 ans, il parait qu’il faut que 20 % des gens changent pour que la société change. Comme disait les anciens : « de mon temps… », de mon temps, il n’y avait pas internet, il n’y avait pas autant de moyens de communication, il n’y avait pas de compagnie de théâtre pour nous faire nous exprimer. EXPRIMEZ-VOUS les jeunes ! Tout est possible.

Les artistes se répandent sur tout le collège pour agir auprès des élèves. Mourad et Marie sont dans une classe et proposent aux élèves de 4ème Sand en salle 207 de répondre aux questions concernant la ruralité et l’enseignement public. La participation des élèves est le coeur de cette recherche.  Alexandre, François et Isabelle font des séquences dites « les bêtises » avec la 5ème Mozart. Mme Schaeffer et M. Lorenc, les professeur.e.s de ces deux classes prêtent main forte aux membres de la compagnie HVDZ.  Pendant ce temps les techniciens s’affairent au montage et à l’écriture du film spectacle qui sera diffusé à la salle des fêtes de Hucqueliers jeudi 3 mars de 9H30 à 17h. Toutes les heures. Marie D.  les a rejoints ce matin. En tout, ils sont huit. Loraine, chargée de mission pour la culture au conseil départemental du Pas de Calais est passée lundi soir au collège Gabriel de la Gorce. Pour se rendre compte du déroulement de l’Instantané.

 

Je collège Gabriel de La Gorce.

Je Hucqueliers.

Tu nous a Lottingen.

Tu Samer à Desvres.

Allo Docteur ?

Le monde va mal. Moi je veux descendre.

Je passe à la pharmacie. Il y a quelqu’un qui veut quelque chose ?

Attention je filme.

Je te Boulogne sur mer

Je te préau

Je mange à la cantine

Il Laïos

Où est Antigone ?

A Preures

A Bimont

A Zoteux ?

A Bourthes ?

A Wincquinghem ?

A Enquin su Ballons ?

A Clenleu ?

A Humbert ?

A Saint Michel sous Bois ?

A Maninghem ?

A la fin tu nous Oedipe.

Ismène s’oppose à Antigone

Antigone à 11ans.

Elle lutte contre l’injustice du réchauffement climatique.

Alors tout espoir est permis.

Mardi matin sur le chapeaux de roue. Les artistes qui sont intervenus, dans la classe d’allemand de Mme Castillon étaient en retard. Cependant les élèves et la professeure les ont accueillis avec grand enthousiasme. Ils et elles ont échangé un peu en allemand et avant de mettre en route les caméras, ils et elles ont parlé du changement climatique. Chacun a conscience qu’il faut en finir avec la société de consommation. Lors des prises de vue et questions posées aux élèves pour le film spectacle que l’on prépare : 1- Pourquoi est il si agréable de vivre à la campagne ?  2- Si vous pouviez changer quelque chose dans le collège, que changeriez vous ? Spontanément les réponses ont fusé. « On a tous en nous Greta Thunberg ». La professeure d’allemand est originaire de Navarre où nous avons réalisé un Portrait en septembre dernier, à St Palais (voir sur ce blog : Portrait Saint Palais). Un bien belle séance. Une heure intense de mélange de cultures. Egun on. Tschüss. Bis dann. Adio. Mehr Motivation. Sag mir, wo die Blumen sind ? Was ist denn geshehen ? Over the rainbow… « On existe par la grâce de l’autre ».

Comment conscientiser les plus jeunes au problème du réchauffement climatique ? Les HVDZiens vont poser demain dans quelques classes des questions de géopolitique à propos ce qui se passe dans nos villages, dans nos écoles et dans le monde. Le GIEC  vient d’annoncer que les conséquences des hausses de température dont on ne se préoccupe pas assez, voire pas du tout, vont dans les années prochaines prendre des proportions folles. Il est certain que nous sommes aujourd’hui déjà soumis à des évènements dont la cause est l’indifférence des puissants à réduire leur émission de carbone. Les virus parce qu’on a saccagé les grands espaces naturels de la faune sauvage, la proximité des territoires de vie des animaux et des humains participent des transmissions des maladies. La guerre résulte des resources énergétiques dont les prix s’envolent et entraînent des dictatures à piller des voisins dont ils réclamant les possessions en terme d’énergie et de territoire. Il est aujourd’hui urgent de s’en souvenir. Comment semer des grosses graines de réflexion chez nos plus jeunes qui doivent convaincre les puissants de changer le monde.

La compagnie des artistes s’est rendue dans plein de classes à la rencontre des élèves et des professeurs mais aussi de l’ensemble du collège. Au CDI, l’accueil fut parfaitement chaleureux. Cet endroit est reposant et donne une folle envie de lire. Les couleurs, la disposition du lieu, des livres, des revues et des bandes dessinées invitent à l’évasion à travers les mots des autres (mes mots des autres). Lire un livre, c’est le recréer. Le CDI du collège de Hucqueliers se prêtent à la concentration de la lecture et à la rencontre des autrices et des auteurs.  Et à la conversation avec la maîtresse de ces lieux. Zelda et Guy ont saisi l’occasion d’une visite visite au CDI pour demander à Mme La Documentaliste, ce que serait le collège s’il était une chanson ? Face amour et face amère de Daniel Balavoine qu’elle connaît par coeur. Les mots du poème résonnent encore dans les couloirs du collège et pour toujours (comme une oeuvre de Christian Boltanski. Des coeurs qui battent sur une île japonaise, pour toujours enregistrés au Grand Palais à Paris, il y a dix ans. L’éternité des coeurs guerriers de l’amour (de la vie). Ainsi en était il de ce moment passé avec Mme Christine Bélé.