l'été indien / touch the sky

Il y a les dindons au pouvoir. Power of the dindon. Il y a Hervé qui a un quart d’heure au décalage. Il y a un commentaire qui dit : j’ai grave kiffé, y’avait du niveau. Il y a quelqu’un qui a retrouvé ses baskets en photo. Il y a ceux qui viennent et qui reviennent. Il y a de plus en plus de monde. Il y a de la lumière téléphonique sous les bancs. Il y a Martine qui a une rallonge dans les mains, et qui fait des DVD. Il y a l’été indien et les blagues de Didier. Toutes on les fait toutes.
Il y a les blagues visuelles de Didier.
Il y a tous ces câbles à rouler, ranger, scotcher. Il y a nos affaires à ranger. Il y a les trois dernières représentations.
Il y a les malles à descendre. Il y a du chocolat sur le clavier blanc de l’ordinateur de Maggie. Il y a du soleil. Il y a Bernard Canta, dont on entend plus parler. il y a Didier Robot. Il y a Axel et la touillette à café. Il y a Martine qui roule roule roule les cables. Il y a une liste de courses, dans les commentaires du blog. Il y a un commentaire qui dit If you want touch the sky, Fuck a duck and try to fly.

La meilleure chose / tout est trop compliqué

En regardant le film-spectacle, on a encore des bouts de florilèges qui sautent aux yeux. Des belles, des drôles de réponses à nos quatre questions :
– J’aimerai que les professeurs soient des mouettes rieuses.
– L’art engagé c’est celui qui sait dire MERDE
– Le monde ne peut pas vraiment changer, seuls les humains le peuvent.
– L’art c’est la meilleure chose dont l’homme soit capable.
– Dans le monde, je changerai tout, parce que tout est trop compliqué.

maggie

Quand on est nombreux, faut être organisé ! Si on compte toute l’équipe de la compagnie et les élèves qui jouent dans le spectacle, ça fait beaucoup de monde. Tout le monde est au travail depuis tôt ce matin. Ce soir on joue encore. On joue deux veillées. Cet après midi on a joué trois fois. Trois Instantanés. Ce soir on mêle les Instantanés aux témoignages d’anciens élèves de la Cité scolaire de St Nazaire. Ce sera la Veillée de la Cité Scolaire de St Nazaire. Et puis il y a tous les à-côtés qu’il faut organiser. Les repas. Les caterings. Les déplacements… Maggie, pour la compagnie se charge de tout et elle est parfaite. Ce soir on attend du monde encore. Jusque tard dans la nuit.

les lectrices

Et puis bien sûr les lecteurs, les lectrices, les lectures. Perchées sur les hauts tabourets. Elles assurent, les lectrices, elles ne se démontent pas malgré, parfois, les rires provoqués par les images, en fond, derrière. Elles ne se démontent pas, elles assurent, elle continuent. Et de représentation en représentation, elles ne se déconcentrent pas. Bravo.

Lucie, Gary, Hervé, les élèves, et puis Boltanski.

Ça commence par la danse. Lucie et Gary. Sur un fond vidéo de bâtiments de la cité scolaire. Un court duo. Et puis ensuite Hervé, solo devant les portraits-citations fond jaune.
Après, c’est les quatre questions déclinées, et entrecoupées par les pas-de-couloir, et puis Godot, et puis Antigone. Et tout à la fin la longue et belle litanie des prénoms, qui a un accent nostalgique, comme à la Boltanski, un souvenir collectif très personnel. Des portraits de centaines de lycéens, comme Boltanski. On a pensé plusieurs fois au travail de Christian Boltanski pendant ces dix jours ici, à son travail sur la mémoire, sur le souvenir, sur le passé et le futur.