« On ne parle jamais aussi bien qu’aux visages inaccessibles »

On est, ici, depuis une semaine.

Quand on est arrivé vendredi soir, on a été invité par le théâtre de l’Agora a voir 7/7/7, 7 clowns qui ont été adoptés pendant 7 jours dans 7 familles…

François Cervantes et Catherine Germain ont écrit un très beau texte sur le clown: « Le Clown Arletti, vingt ans de ravissement »:

« Devenir clown, ce n’est pas mettre un nez rouge, ce n’est pas faire rire, être caricatural ou excentrique, mettre des habits colorés et des cheveux rouges, ce n’est pas rire ou pleurer fort. Devenir clown c’est devenir poème. Rouge des hontes ou de colère, vert de jalousie, blanc de peur, bleu de froid, comme dans les tableaux de Munch ou de Gauguin: le clown prend la poésie au pied de la lettre. »

On a eu aussi pendant une semaine la chance de pouvoir rencontrer les habitants du quartier du canal à Courcouronnes. On a essayé, nous aussi, de ne pas être caricaturaux, de rencontrer les gens dans l’instant présent et dans toute sa sincérité, de prendre la poésie de ce quartier au pied de la lettre.

Le film-spectacle que nous allons proposer tend à cela quelque part: que le quotidien devienne poème.

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