On est retourné dans le centre ville avec Didier et on a rencontré Gilbert Langlin qui s’intéresse beaucoup à la vie locale. Il est responsable d’un club de sport qu’on appelle combat total. L’entraînement a lieu à la salle Dubois exactement à l’endroit où on est installé. C’est pour ça que quand on est arrivé, lundi, le sol était couvert de tatamis. Combat total, c’est un mélange de karaté, de boxe française et de lutte gréco-romaine. Tous les coups sont permis. Gilbert Langlin travaille à la Française de Mécanique à Douvrin. Il a été élevé à la dure, dit-il. Son père était mineur sur le site du 11/19. Il est délégué syndical. Il aurait bien voulu être mineur. Il est très impliqué dans la défense des ouvriers dans l’entreprise. Il dit que plus ça va plus on casse les ouvriers. Que c’est de plus en plus dur de tenir le coup dans l’usine tellement on met la pression sur les ouvriers. Au nom de la productivité. A cause des cadences infernales il n’y a plus beaucoup de convivialité à l’usine. Il n’y a plus la place. Il dit qu’ils sont constamment déconsidérés mais qu’il n’est pas du genre à se laisser faire. Il dit qu’il tient ça de son père. Gilbert Langlin est passsioné de théâtre. Il nous a donné le contact d’une troupe de théâtre patoisant à Vermelles. Quand on est arrivé il y avait un grand chien dans la cour de la maison et un petit à l’intérieur.