passer sous les Pont D’avelette, D’ Hingettes, d’hinges…

Sur le bord du canal d’Aire, il fait un froid hivernal. La baisse des températures, le vent et l’humidité conjugués rendent l’air glacial ; il vous pénètre jusqu’aux os. Ça rafraichit même les neurones ou ça les glace. On a qu’une seule idée, accélérer la marche pour ne pas mourir de froid. Et puis vous vient l’idée (sans bien comprendre pourquoi) qu’il serait temps de se mettre à jeûner. Et aussi de s’isoler. Ou de partir jusqu’au bout du bout du canal (en NL) avec un bon vieux (ou neuf) sac de couchage, histoire de faire le malin. On prévoira aussi une petite tente, rien de trop lourd. De toute manière, au bord du canal, il y aura toujours une petite place pour planter la tente. Alors ? On n’attend pas Patrick ? Tel Frank Dubosc dans Camping 1,2 ou 3, à la manière sauvage et solitaire. Pas sûr, avec le temps qu’on a, que je marche en maillot de bain, ni que je me baigne dans le canal. Ce serait pure folie. Si j’en ai ma claque de la marche, je peux tenter le stop péniche. À bien y penser, ce serait blasphématoire, marcher implique qu’on marche tout le temps sans pratiquer l’évitement, d’une quelconque manière. Quant à mêler le jeûne à la marche, ça coule de source. On attendra d’être bien lancé, le troisième ou quatrième jour pour ne plus manger. On sait bien qu’il est impossible de ne pas boire sinon les crampes auront raison de nous, à brève échéance.

Il est temps de préparer ses affaires. Une lampe, surtout pas oublier la lampe, les nuits arrivent vite et on ne saura pas lire sous la tente sans lumière.

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