Deuxième représentation à la prison, c’est du théâtre comme il était à prévoir. C’est carrément bien. Même si aujourd’hui, on avait deux acteurs de moins, retenus dans leur cellule. Du théâtre exemplaire. Du théâtre avec ou sans texte dans les mains. Du formel ou complètement informel. Du théâtre qui descend dans la salle. Du théâtre de personnages totalement inspirés des propres mots des comédiens. Du théâtre de proximité qui brise les codes et les conventions de ce qu’on a l’habitude de voir. Du théâtre dérangeant parce que ça sonne vrai du début jusqu’à la fin même quand c’est volontairement hyperthéâtralisé. Du théâtre comme il fallait s’attendre qu’un jour on en invente. Demain, on joue au théâtre de l’Agora, à Evry.