Un dimanche après-midi hivernal à Wattrelos. Diffusion de la Veillée retravaillée qu’on avait présentée à la Condition Publique à Roubaix, l’année dernière à l’époque où Anne-Isabelle présidait encore aux destinées de l’établissement qui aura connu bien des déboires après ses premiers mois d’ouverture en grande pompe, il y a plus de dix ou vingt ans. Nous étions cet après-midi à la boîte à musique, rue Amédée Prouvost à Wattrelos (La BAM). On a revu beaucoup de monde qu’on commence à bien connaître de la Redoute et des gens nouveaux qui n’avaient pas pu voir le film-spectacle l’année dernière. Après la représentation, on a longuement discuté avec les gens qui ont assisté au spectacle. On a donc appris que la situation à l’usine s’est considérablement dégradée, et que les salariés qui, malgré tout, continueront à se battre jusqu’au bout pour défendre leurs droits, n’ont guère d’espoir dans l’avenir de l’entreprise. Elle est devenue, une machine inhumaine, qui ne laisse plus de place du tout à l’épanouissement de ses salariés. Si La Redoute devait continuer d’exister, elle n’aura plus rien à voir avec ce qu’elle a été. Tout est aujourd’hui mis en place pour que les ouvrières s’asservissent au travail sans plus y trouver une once de plaisir. Inhumain et indigne ! Après des années de chantage, de pris en otage et de licenciements par la direction de ses ouvriers d’un côté et de souffrance, de lutte et de résistance de l’autre !