C’est quoi un PAT ?
Ce n’est pas un coup aux échecs, ça ne veut pas dire non plus Prêt À Tourner, comme au cinéma.
Un PAT, c’est un Projet Alimentaire Territorial.
Ah ouais ? C’est quoi ?
C’est comme un pull en laine. Tu as différentes pelotes de couleurs différentes. À chaque couleur un intervenant de la filière alimentaire, de l’agriculteur aux consommateurs, en passant par les artisans, les transformateurs, les supermarchés… Ah ouais ? Et puis ? Tu dois t’arranger pour tricoter un pull qui maille toutes les couleurs. Et qu’il aille à qui ? Ben à tout le monde. Ah ouais !
Tu vois un orchestre. Ça oui ! En ce moment chaque professionnel de la filière joue seul sa propre partition. Ils sont tous de bons musiciens, mais ensemble, c’est une cacophonie. Le territoire, comme Douaisis Agglo, devient un chef d’orchestre qui organise les répétitions collectives pour que les habitants-consommateurs entendent une belle symphonie. La symphonie d’une alimentation de qualité et accessible à tous. Cette symphonie serait du Mozart. Ah ouais ! J’adore le Mozart au chocolat !
Pour comprendre comment s’y prendre ? Marie et Sylvain rencontrent Jean-Luc Hallé, Vice-Président de la Transition alimentaire et agricole, de la Trame verte et bleue et de la Mobilité douce et Margaux Delebecque, Responsable du Service Transition Agricole et Alimentaire. Douaisis Agglo est pionnier à l’échelle nationale dans les domaines des projets de circuits courts et d’alimentation durable. Ce domaine est exploré depuis plus de 15 ans.
Il faut créer l’interconnaissance entre les professionnels de l’alimentation pour que chacun se rencontre et se coordonne dans leur manière de produire et de transformer l’alimentation pour qu’elle soit de qualité et accessible à tous. Le territoire, comme le Douaisis Agglo, a le rôle d’orchestrer l’ensemble de ces professionnels qui se rencontrent rarement et qui ne connaissent pas le métier des uns et des autres. Jean-Luc Hallé a instauré un dialogue territorial qui a pour principe d’écouter et d’amener à la compréhension mutuelle des difficultés de chacun.
Après un travail en profondeur sur l’offre alimentaire, le développement des circuits courts, de l’agriculture bio, ils abordent maintenant le consommateur et notamment les personnes en précarité alimentaire. Pour démarrer, ils ont recruté un chargé de mission pour faire un travail de terrain : « Nous avons besoin de partir du vécu des personnes, car on ne sait pas ce qu’elles vivent. On a besoin d’entendre leur parole ». C’est à partir de l’expression de ces besoins que l’équipe en charge du Projet Alimentaire du Territoire construira un programme adapté.
« Afin que chacun retrouve dignement la manière dont il a envie de se nourrir, que cela puisse être un choix».
Tous les deux insistent sur le fait que le ressort d’une transition vers une alimentation durable est d’abord une aventure humaine, car « L’alimentation est liée à l’intime de chacun, à son histoire, à sa culture, à son quotidien… »