Grand Fort Philippe
Eclat de soleil
emmitouflés
En rentrant
On a quitté Grand Fort Philippe, mais pas tout à fait. À chaque veillée, chaque portrait, on rentre dans notre ville à nous avec le sentiment d’appartenir un peu à une autre. Lucien (notre jeune stagiaire grand fort philippois) nous a dit que cette semaine avec nous lui avait beaucoup appris au niveau technique mais surtout, cela lui avait appris à s’arrêter et à regarder. Lucien ne se promènera plus de la même manière dans Grand Fort, il prendra le temps d’admirer les détails, d’y voir le côté unique, le côté sublime. « Vous devez connaître tant de détails sur tant de villes, même plus que les habitants, moi par exemple j’ai appris beaucoup de choses sur Grand Fort cette semaine », nous dit-il. On rentre de Grand Fort, grandis et fortifiés par tant d’images qui ne s’effaceront pas: le chenal, le calvaire, les cululuttes, le jardin de Céline sous la neige, le poster-puzzle d’Edith Piaf au Dundee, l’Auberge du cheval Blanc, l’activité intense au centre de l’Estran, les photos de classes du collège Jean Monnet, Hervé qui danse dans la neige devant les cabines de plage…Il nous reste tant et tant de nouveaux paysages à découvrir, tant et tant de rencontres à faire, tant et tant de clubs de cuisine où rire et déguster, de portes où frapper, de place de village où valser, de supermarché où lire, de club des anciens où parler…On rentre chez nous, dans notre ville à nous en prenant le temps de s’arrêter sur les détails: la cour de l’école maternelle enneigée, le sourire de la caissière du carrefour, une magnifique maison qu’on distingue à travers un lourd portail et qui a l’air abandonnée, les jeux du parc délaissés par les enfants pour cause de froid, le grafitti « mon amour » sur le mur devant l’église, on cherche partout le côté unique, le côté sublime.
au super U
Grand Fort Philippe – Loos en Gohelle
Retour au bureau. Sous dix centimètres de neige. On prépare le stage de la semaine prochaine (Chantiers Nomades). Faut remettre en place le matériel (les caméras, les ordinateurs, les batteries, nos micros, notre petite sono portable dont on se sert pour faire danser le monde. Et dire des textes. La dernière fois, c’était au Super U de Grand Fort Philippe). Le réviser. Pour qu’il soit prêt pour Aubusson, prochaine étape du travail avec les personnes.
Aubusson est dans la Creuse. Grand Fort Philippe est dans le nord. A la frontière du Pas de Calais. Au bout du jardin de Céline, qui travaille au Bateau feu et vit à Grand Fort Philippe avec son mari Johan, Grand Fort Phillipois de naissance et Roméo, leur fils (qui joue de la batterie), on est dans le Pas de Calais. On n’oubliera pas de si tôt GFP. GFP, comme le dit Jean Jacques Wadoux, est une oeuvre d’art en soi. Avec son chenal d’une éternelle beauté (on y a vu des phoques et un dauphin).
Grand Fort Philippe
Merci mille fois !
Grand Fort Philippe. Hier c’était jour de représentations : à 17h30 et 20h. Beaucoup de monde à 17h30. Deux cents ou trois cents personnes. Et une petite centaine à 20h, malgré les intempéries, la neige et le verglas. A la salle des fêtes, près de la mairie. Une salle des fêtes très grande et très ancienne. Merci à tous d’être venus et de nous avoir permis de faire le film ensemble ! On a eu tellement de monde à la première séance qu’on n’avait plus un verre à offrir aux spectateurs de 20h. On a tout de même discuté jusqu’à une heure avancée de la soirée. Merci au Bateau Feu, au Centre social et culturel, à Grand Fort Philippe ! C’est un grand plaisir pendant le spectacle d’entendre les gens commenter, se reconnaître, les voir se parler et les entendre rire ! Et de retrouver les gens après le spectacle comme une nouvelle étape de notre rencontre. Un nouveau rendez-vous…
Merci à Lucien, notre jeune stagiaire grand fort philippois qui nous a accompagnés toute la semaine et communiqué son enthousiasme ! Aujourd’hui encore il neige abondamment. Comme à Grand Fort Philippe. Et à Mardyck aussi, sans doute et à Rexpoëd, Dunkerque, Oye-Plage, Calais, Loon Plage, Leffrinckoucke, Gravelines, Petit Fort Philippe !
Thoreau avait la forêt de Walden et nous avons les Portraits, les Veillées, les Instantantanés, pour vivre en liberté. Plus qu’une philosophie, une raison de vivre.