Sandrine Dubus est très active dans les associations du quartier et très impliquée au méridien. Elle a raconté comment, après des événements très durs de sa vie, elle a su reprendre le dessus grâce à la culture et à l’implication sociale, grâce au Méridien. Elle est extrêmement positive et raconte avec beaucoup de plaisir ses rencontres et discussions avec les gens du quartier, ses rêves d’inventer des endroits de croisement générationnels, des endroits d’ouverture et d’échange.
Après nous avoir parlé de toutes les actions qu’elle mène, pour changer le monde, pour ne pas se laisser abattre, pour aider les autres, pour partager, on lui pose la question, est-ce que vous vous considérez comme militante ? elle répond, non, non, j’essaie d’être moi même, le plus possible, sans me retourner sur moi même…
Pourtant, à l’entendre, elle nous semble plus militante que beaucoup de fervents militants…
On a parlé aussi des difficultés financière, du chômage. Des difficultés financières qui rendent toute chose plus difficile. Possible mais plus difficile. Comme l’accès à la culture par exemple. Elle dit que c’est pour elle fondamental de se cultiver, et que ses enfants soient ouverts à tout ce qui se fait, mais qu’il faut être sacrément débrouillard pour faire ça avec peu d’argent. Et il faut parfois renoncer à des choses, les vacances. Elle dit qu’elle ressent parfois une forme d’injustice, surtout en voyant ses enfants s’investir auprès des autres, être actifs et généreux, être travailleurs, et voir ensuite tout ce dont ils sont privés par manque d’argent. Mais elle dit aussi que ça rend plus fort et plus mature.
Quand on parle du chômage, elle évoque la culpabilité, et la colère, malgré son enthousiasme, son envie de travailler. Elle parle de l’erreur d’orientation au départ. Elle aurait dû faire du social, c’est sûr. Alors elle en fait de manière informelle et elle s’enrichit, dit-elle, sans doute autant que ce qu’elle donne aux autres.