On a rencontré Francine et sa mère qui tiennent l’épicerie Bachelet, à Verdrel. Epicerie et tabac, et autrefois, forge et maréchal-ferrant, en plus. On a parlé d’autrefois et d’aujourd’hui. Toutes deux aiment vraiment leur métier. Le contact avec les gens. Elle disent, quand les gens ont des soucis ou des histoires, des hésitations, ils viennent nous en parler, nous dire ce qu’ils ont sur le cœur. On discute avec eux. Plus d’une fois, ils sont sortis en disant qu’ils se sentent plus léger. Francine dit qu’au début, elle ne comprenait pas pourquoi les gens lui racontaient tout ça, et puis elle y a pris goût et se sent utile à cet endroit là.
Madame Bachelet s’est levée régulièrement, pendant l’interview, pour aller servir des clients.
On a demandé un objet et elle nous ont montré un tableau et un panier avec le nécessaire pour le tricot et le crochet. Pour le portrait chinois (qui consiste à répondre à trois questions, si votre village était un film ou une série télé? Si votre village était une chanson? Si on devait donner un prénom à votre village?) elles ont proposé Dallas, le Ptit Quinquin, Charles le père/grand père forgeron. On a ensuite visité la forge. Les machines sont restées là. Et les outils sont soigneusement remisés au grenier en attendant d’en faire, peut-être, un jour, un musée.