Quelques jours et c’est Fresnicourt et Rebreuve Ranchicourt. La semaine passée a eu lieu une réunion de préparation. Les Veillées ou les portraits de villages (ou de quartier), c’est comme un livre dans lequel on découvrirait la profondeur de la vie et de ses personnages. C’est une façon de vivre. C’est un travail qui oblige à l’écoute, à la découverte. La Veillée, c’est créer des courtes habitudes, c’est apprendre à aimer. Une musique, la première fois qu’on l’entend nous dérange par son étrangeté. S’accoutumer à l’étrangeté. Désir et curiosité qu’inspire l’autre. Apprentissage qui consiste à faire surgir en soi une passion qui fait qu’on ne peut plus en supporter l’absence. Tendresse envers l’étrangeté. Il faut voir au delà de soi même. La vie ne s’arrête pas à la nôtre. Il n’y a aucune raison de se plaindre. Faire de la connaissance des autres l’affect le plus puissant. C’est comme ça qu’on a l’impression, un soir au quartier Kennedy d’Hénin Beaumont en suivant les acrobates de la compagnie, en parlant avec un habitant à sa fenêtre que rien ne pourrait nous arriver de mieux. Et qu’on se dit, pourquoi chercher plus loin?