On a rencontré M.Plouvin de l’ amicale des boulistes du quartier Kennedy qui a été créée en 91. Pour que les gens du quartier communiquent entre eux et les boules, c’est un sport populaire. Et M. Plouvin s’y connaissait. C’était une volonté de bouleverser ce qu’on disait de Kennedy. Dès le début ça a été un franc succès. La première année, 70 à 80 joueurs et la deuxième année 150. De 3 à 100 ans A l’époque, il n’y avait pas dans le quartier une famille qui n’avait pas un jeu de boules chez elle. Une année, pendant un tournoi, le quartier a accueilli 1200 personnes. On jouait même sur le macadam. L’amicale des boules est aussi un tremplin pour d’autres associations, ATD quart monde, l’aide aux devoirs… Et même l’assistante sociale venait aux réunions de l’amicale. M. Plouvin répète plusieurs fois : seul, on ne fait rien. En 93, l ’amicale a eu un champion de France en minime. Toutes ces activités ont permis d’envoyer des jeunes en vacances à Marseille et à la montagne. M. PLouvin est très attaché à son quartier. Il nous raconte comment il le défend. La stigmatisation peut venir de partout. Par exemple d’un chargé de mission qui lui que dans le quartier il n’y a pas de gamin qui pourrait devenir animateur de centre aéré. Ou d’une de ses amis institutrices qui lui raconte qu il y avait dans sa classe deux gamins de Kennedy qui étaient très difficiles. Alors il lui a demandé, combien il y a de gamins difficiles dans ta classe, en tout ? Elle a répondu, huit. Il lui a dit, tu pourrais me dire de quel quartier viennent les six autres ? Comment ça se fait que tu ne te souviennes que de ceux qui viennent de Kennedy? Elle a répondu, t’as raison, ça mérite réflexion.