Rue des anglais, rue d’avelette, rue de béthune, rue des bois blancs, rue de boisencourt, rue du boulan, rue du champ doré, rue des chardonnets, rue du chemin vert, rue d’en bas, rue d’enfer, rue froide, rue des fusillés, rue du halage, rue d’hingette, rue des meuniers, rue du moulin, rue de paradis, rue du petit hinges, rue du pont royal, rue de la pompe, rue du pont tournant, et tout.
Les rues qui racontent des bouts de l’histoire des villages. Ici, à Hinges, il y a des moulins, des champs dorés, et des meuniers, et déjà on sait pourquoi, parce que le maire, qu’on a croisé tout à l’heure alors qu’il allait à un mariage, nous a dit qu’on appelait les habitants de Hinges les baudets, parce qu’ils allaient à Bethune avec leurs ânes pour livrer la farine, parce que Hinges est perché sur une hauteur, et il y avait des moulins et des meuniers. Cette histoire nous rappelle celle des lingères de Saint Médard en Jalles qui livraient à Bordeaux le linge, le lundi, en carriole à cheval.
Il y a aussi, à Hinges, une rue d’enfer et une de paradis. Il faudra qu’on aille voir.