Les Compagnons du devoir. On a pensé à James qui a travaillé avec nous du temps du Ballatum Théâtre, il était Compagnon, nous racontait ses longues marches de ville en ville, caisse en bois en bandoulière chargée de ses outils de charpentier. Il travaillait sur les toits d’église, les cathédrales … il nous a raconté tellement d’histoires James…
La caisse en bois est rouge en métal, on dit boîte à outils, comme « la culture est une boîte à outils. Ce que l’on y fait doit servir à quelque chose. Ce que l’on y invente va quelque part, quelque part dans le monde, avec les gens. » Boîte à outils remis à l’apprenti le jour de son arrivée. On dit « le lapin » pour apprenti, ça vient de : les apprentis charpentiers dessinaient au sol la structure de la charpente avec une carotte, d’où lapin … , et puis ils portent le nom d’ « aspirants, et puis de compagnons ».
6 à 7 ans de travail, de formation pour être Compagnon et choisir de faire le tour de France. Marine, que nous avons interviewée, est apprentie plombier, elle veut être compagnon du devoir, elle le veut malgré tout, malgré le regard que portent les hommes sur un métier difficile : plombier chauffagiste, – oui bien sûr, c’est lourd un cumulus, oui, mais on est jamais seule – et puis elle le veut et elle revendique sa féminité. Respect.
C’est ça Les compagnons du devoir, on entre, dans le hall d’accueil un cheval attelé nous accueille puis un avion suspendue et un objet en bois avec cette note « 400h de travail ».
Du zinc, du cuivre, du métal, du bois plié, courbé, assemblé en spirale, du cuivre, du tissu, des portes, des tuiles, des toits de cathédrales en miniatures, des photos, des affiches, les droits et les devoirs du compagnon.