Edith, Nicole, Ghyslaisne, Marie Louise, Madeleine, Marie France, Francine… Le club de couture existe depuis plus de vingt ans. On travaille à partir de patrons qu’on trouve dans Diana Couture ou Burda et Helena Couture. Aujourd’hui on confectionne un short, qu’on va d’abord faufiler, essayer puis passer à la surjetteuse. Quand on arrive à la surjetteuse, c’est qu’on a quasiment fini. Au club de couture, on parle de plein de choses. On parle de cuisine et on fête les anniversaires. On parle de vin chaud et de sucre Candy. On se rappelle le sirop de carotte et de sucre Candy qu’on donnait aux enfants pour soigner les angines. On échange des recettes. Comme le tiramisu qu’on fait avec des Boudoir ou des Speculos. Avec le Boudoir, c’est plus liquide. On déplie le patron sur la table. On dirait une oeuvre abstraite. On cherche la roulette à patron. Le dessin des patrons sur la table ressemble au plan des souterrains de la mine ou de Paris. Et puis on ne trouve plus les contours du patron numéro 5. Il faut retourner la feuille. Un patron, c’est recto verso. On dit ça coûte moins cher de faire ses vêtements soi même. Sauf les vêtements cousus en série. Et on a plaisir à porter ce qu’on a fabriqué. On parle d’un magasin de tissu à Noeux les Mines, en face de la mairie. On dirait une grotte. Il y a des rouleaux de tissus partout.