La semaine prochaine on sera au théâtre du Grand Bleu à Lille. Pour le retour sur nos travaux dans quatre lycées du Nord Pas de Calais. A côté de la piscine Olympique. A deux cents mètres du lycée Jean Monnet. Pas loin de Lomme et de la rue de Dunkerque. Lomme, ville associée à Lille. Aujourd’hui on reçoit un photographe marcheur qui parcourt tout le béthunois à pied en prenant des photos. Dans le cadre de la capitale régionale de la culture. Il passe ses nuits chez l’habitant. Hier il était à Beugin. Où on devait travailler cette semaine. Pour faire un portrait de village. Habiter quelque part. Dans l’inhabitable capital Jean Paul Doré raconte la crise économique des subprimes aux Etats Unis. Crise d’un système à son apogée qui se joue des plus pauvres. La classe ouvrière, les sans abris à qui on prête de l’argent pour acquérir une maison. Parce qu’on a besoin de faire circuler de l’argent pour pouvoir spéculer. On accorde des crédits que le gens ne sont pas en mesure de rembourser. Sans se soucier de savoir s’ils seront en mesure de rembourser. Et quand la bulle financière explose, on met à la rue les gens qui pensaient pouvoir mener une vie comme les autres. Habiter une maison, un logement. Etre de quelque part. Il explique l’histoire du capitalisme et le fonctionnement du système basé sur l’expropriation et l’effacement, voire l’extermination de ceux qui- tels les amérindiens- se considéraient comme les gardiens éphémères et non les propriétaires de la terre. De la révolution industrielle jusqu’à la colonisation et les subprimes. La semaine prochaine on est à Lille. Là on va finir la préparation du Grand Bleu. La première question qu’on a posée dans les classes de lycée, lors de nos interventions pour réaliser nos films-spectacles était, est ce que ça signifie quelque chose pour vous d’être du bassin minier ou de Roubaix ou de Wattrelos ou des Bois Blancs à Lille?