On est arrivé ce matin au Lycée Monnet de Bois-Blanc, sur l’avenue de Dunkerque. C’est un lycée qu’on connaît. Didier y avait fait des interventions en théâtre, il y a longtemps, et on y était venu l’année dernière, à l’occasion du portrait de quartier qu’on avait fait ici, à Bois-Blanc, à la salle à côté de la mairie annexe et de la maison de quartier, en face des barres d’immeubles qui s’appellent les aviateurs, pas loin du chalet et de l’école de musique. On se souvient bien d’avoir arpenté le quartier dans tous les sens. Jusqu’au Grand Bleu, jusqu’à la piscine, et puis le long de la Deûle, les péniches. On se souvient aussi d’avoir arpenté la rue de dunkerque ici et à Lomme. On est en territoire connu mais un instantané, c’est différent. On va parler d’ici, de ce que ça signifie d’être d’ici, mais aussi du lycée, et du monde. On va parler de photo et de vidéo, on va bien sûr parler de théâtre, de Godot et d’Antigone. On va faire comme d’habitude, et comme d’habitude, ce sera très différent de d’habitude. Parce qu’on s’est habitué à ne pas s’installer dans les habitudes, pour bien rencontrer, pour aller vers les autres. Et pour profiter encore du bonheur de faire ce travail là, du plaisir sincère à chaque fois renouvelé.
Ce week end, une amie nous a dit : je regarde souvent le blog, c’est très beau, toutes vos rencontres sont très belles, elles paraissent émouvantes : est-ce que c’est vraiment émouvant et beau à ce point là, à chaque fois ?
Toujours cette question de l’angélisme, cette question qu’on nous pose et qu’on se pose à nous même, est-ce qu’on idéalise, est-ce que les rencontres sont toujours à ce point précieuses ? Sincèrement, oui. Peut-être qu’on insiste plus sur le positif, qu’on va plus sûrement vers le beau, mais on n’ invente rien. On est les portes parole. Comme dit Didier dans le spectacle des Atomics : on est des grooms, des passeurs, des garçons de piste.