Quatrième et dernier jour au lycée Zola de Wattrelos. On va retrouver les lecteurs-danseurs à la salle polyvalente, avec plaisir. Un filage avant la première représentation à 11 heures.
On joue à 11h, puis à 14h30, puis à 15h30.
Il y a une course d’orientation dans la cour. Le printemps n’est pas là ce matin, mais on garde la bonne humeur. Malgré la fatigue. Hier soir, certains ont vu Gardénia de Platel, au Casino d’Arras et étaient tout émus. On en parle ce matin. De la très belle humanité qui se dégage de ce spectacle. Avec du rire et de l’émotion. Quelque chose de vraiment sublime dans les fragilités. Un solo autant ridicule que magnifique. Une leçon d’amour propre. S’assumer. On est ce qu’on est, grandioses et nostalgiques et triste et sublime.
Nous voilà ce matin au Lycée Zola de Wattrelos, prêts pour le spectacle, le film-spectacle. On s’est posé des questions sur la séquence des questions sur Wattrelos. Pourquoi les réponses sont si noires, si négatives. On se dit que c’est contrebalancé par la séquence sur le monde, qui est plus joyeuse et positive… et puis on ne peut pas ignorer tout ce qui est noir. On doit garder cette séquence, pour ne pas tomber dans l’angélisme. Ce qui nous ramène à ce magnifique spectacle de Platel. Parce que l’humain est comme ça, ni noir ni blanc, mais chocolat, comme dirait Blandine. Je ne suis pas noire, je suis chocolat, dit-elle.