Le journal du 11/19 devrait sortir aujourd’hui. On a hâte. On pense que ça devrait intéresser les habitants du quartier. C’est la reproduction du journal de bord de plusieurs actions artistiques et culturelles menées autour de la Fabrique ces deux ou trois dernières années. Une façon de trouver une continuité entre nos présences dans la ville. On ira le distribuer en porte à porte. On raconte dans le journal comment on a fait un film qui s’appelle Trans-mission dans le cadre d’une formation avec Les Chantiers Nomades. On voulait faire un film de la Veillée. On a travaillé avec toute la troupe des Veilleurs et un réalisateur, un scénariste et une quinzaine d’acteurs. L’idée de base (11/19) était de faire une Veillée avec quinze acteurs en formation qui pendant un mois ont sillonné les quartiers à la rencontre des habitants. Et en même temps faire le film de cette recherche. L’histoire du film s’est un peu déplacée. L’argument a été modifié. Parce qu’il a fallu écrire le scénario en très peu de temps et réaliser le film en un mois. Et faire la formation et la Veillée simultanément. L’histoire du film commençait le soir de la fête de la Ste Barbe, fête des mineurs et des pompiers. Tout commençait au pied du terril à Loos en Gohelle. Au cours de la retraite au flambeaux. Le cinéma, c’est la fiction. Un supporter de football de Dijon, venu voir un match de football à Lens et qui ne trouve pas le stade Bollaert, se retrouve au pied des terrils. Un soir de Ste Barbe. Et c’est le début d’une histoire d’amour. Sur les terrils et dans les cités autour du 11/19. Dans le journal du 11/19, on a repris le journal de bord du tournage et de la veillée-formation. Le film avait été diffusé à la Fabrique. On avait présenté la Veillée après le film. Ce chantier s’intitulait, poétique du réel. C’est Frédéric Plazy qui dirigeait les Chantiers Nomades. Installés à Grenoble. Maintenant il dirige l’école de théâtre danse et musique de Lausanne.