On a commencé par une discussion autour de la table. Histoire de faire le point. Quand on était au Ballatum, les quelques cinq ou six dernières années on avait décidé qu’on ferait autrement que les autres. Qu’on ne ferait plus de travail à la table. Temps de réflexion dramaturgique où on explore le texte et où on découvre son personnage. On se disait qu’il fallait penser avec les pieds. Comme les marcheurs. C’est une phrase de Nietzsche, je pense. Se mettre en action. Mettre tout de suite le corps en mouvement. Mais là ça n’a rien à voir. Fallait qu’on revienne sur ce qui nous était arrivé avec Le Pavé. La question principale étant de savoir si on pouvait redémarrer normalement. On s’est rendu compte qu’il fallait faire avec les moyens du bord; ça va aller très vite, en fin de compte, ces deux semaines et demi de répétition. Mais vu l’état de nerfs dans lequel on s’est mis, c’est pas évident. Charlotte est absente pour plusieurs jours. On l’a prévenue trop tard de notre changement de calendrier. On a voulu faire une première phase des Atomics plus vite que prévu mais Charlotte s’était entre temps engagée à temps plein sur une formation de musicienne. Très exigeante et très poussée. On a de la chance qu’elle ait pu toute de même majoritairement se rendre disponible pour les répétitions. On a donc eu cette discussion à table. On a ramené le livre, le grand dégoût culturel dont il avait été question avec le Pavé au stage. Puis on a revu les danses en même temps qu’on se racontait des histoires de nos aventures pendant les veillées. Un exercice qui s’appelle Pépites et Râteaux qu’on a commencé avec Le Pavé. Faudrait que Thomas P. qui était avec nous au stage et qui travaille avec la Spoutnik Théâtre nous dise ce que ça lui a fait de nous voir bousculés comme on l’a été la semaine dernière. Et Didier A. On reprend à dix heures.