Il y a des vaches, des moutons, des grues, des immeubles, des cerisiers en fleur qui se mélangent dans le paysage.
Il y a des radis ronds incroyables au jardin de cocagne.
Il y a des jardins ouvriers, des jardins de cocagne, des jardins partagés, des jardins potagers, des jardins publics et des nains de jardin dans les jardins privés.
Il y a une géographie mouvante quand on ne connaît pas le terrain et des voies de bus qui sont parfois et d’un côté parfois de l’autre.
Il y a des stops partout, des doubles stops, des triples stops, et même il paraît qu’il y en a des quadruples, mais on ne les a pas vus.
Il y a des mines transformées en golfs.
Il y a des cieux contrastés parfaits pour la vidéo, mais ça ne dure pas forcément longtemps, faut pas les rater.
Il y a la grève des mineurs de 1963 qui nous est racontée parfois.
Il y a des cadrages pour les interviews qu’on croit parfaits, jusqu’à ce qu’on réalise qu’on voit le micro dans le miroir.
Il y a des champs tout jaunes qui font mal aux yeux tellement ça pétille au soleil.
Il y a des phares de voiture qui deviennent des projecteurs de cinéma la nuit.
Il y a des jeunes qui se prêtent si volontiers au jeu, pour danser à fond, à la maison pour tous de Guesnain, qu’on n’en revient pas.
Il y a une porte – rue du Bois des Retz – qui sert de passage vers le merveilleux, quand on sonne, personne n’ouvre pas mais quand on regarde à travers on voit des chats, des poules et des paons qui font la roue.
Il y a des épiceries solidaires avec des sourires accueillants et des pâtisseries maghrébines savoureuses.
Il y a des gens qui nous accueillent chaleureusement et qui nous raconte avec enthousiasme.
Il y a des 50 ans de mariage avec des fumigènes bleus.