Au club théâtre. Deux heures avec les étudiants étrangers, on a fait du Godot. On a joué ensemble « En attendant Godot » de S. Beckett. Et dit des citations à la caméra. La scène choisie est basée sur un rapport de colère. On a cherché comment on exprime la colère. Chez les japonais on n’ exprime pas sa colère, nous dit une jeune fille. Chez les chinois on ne dit pas je t’aime maman ou je t’aime papa dit un jeune chinois. Ici, j’ai entendu qu’on disait je t’aime maman, alors en rentrant j’ai dit à ma mère que je l’aimais et elle s’est mise à pleurer. Ils viennent au club théâtre pour pratiquer la langue française. D’autres pour vivre plusieurs vies, disent ils. Le groupe est super agréable et dynamique. La jeune japonaise dit on intériorise tout chez nous, alors elle exprime la colère avec ses yeux. On avait l’impression qu’elle se battait contre elle même. Parce qu’on doit toujours garder la totale maitrise de nous mêmes.
Jérémie a croisé une autre lycéenne de St Nazaire qu’on a connue l’an dernier pour les cinquante ans de la cité scolaire à St Nazaire. Aujourd’hui elle est étudiante sur le campus de Nantes Nord.