On a fait un filage cet après midi. On joue à 18h. Et à 20H30. Et puis dans dix jours on part à Nantes pour faire une autre veillée à la cité universitaire. On a répété deux jours pour les représentations de ce soir. Sur les quinze jours de résidence on limite toujours au maximum le temps où on s’enferme pour répéter. D’ailleurs ça fait bizarre de s’enfermer dans le théâtre parce qu’on a vadrouillé en permanence dans la ville pendant deux semaines. A force d’être dehors on supporte plus de rester enfermé. A force d’être tout le temps avec des gens ça fait bizarre de se retrouver livrés à nous mêmes. Mais bon c’est juste deux jours et puis ce soir il y a les gens du quartier qui seront dans la salle. Deux jours, que deux jours mais c’est comme si c’était dans la rue qu’on devait être tout le temps. Le théâtre, comme si on cherchait à s’y faire en étant tout le temps dehors. Parfois on se demande si ça finit pas par provoquer chez nous de plus en plus de distance avec le théâtre comme on a pu le faire ou ce que le théâtre représente. Bon mais ce soir c’est pas le théâtre, c’est la veillée. C’est pas pareil.