On est allé au delà du pont celui dont nous parlait Christian Guimance, le patron de la boule d’argent. Ce pont qui fait une coupure, une frontière entre le centre ville et le quartier de l’Epidème. On a déposé le temps de l’Epidème dans les boîtes aux lettres vers le centre ville. Pour se faire ouvrir les portes des grands immeubles pour accéder aux boîtes, on sonnait au hasard et on a dit qu’on voulait mettre du courrier dans les boîtes aux lettres. Didier a donné des journaux de la main à la main en prenant le temps toujours de dire qui on est et ce qu’on fait là. On a remonté toute la rue de Roubaix. Tout le long de la rue il y a des petites entreprises, des immeubles d’habitations et à certains endroits des terrains vagues où poussent des herbes folles. Samuel Beckett disait qu’il aimait beaucoup Berlin à l’époque parce que partout il y avait des terrains vagues; ça fait penser forcément au film de Wenders, Les Ailes du Désir. Tourcoing fait penser à Berlin qui fait penser aux Ailes du désir. Tourcoing fait penser aux Ailes du désir. Et à la trapéziste dans le film et le petit cirque sur un terrain vague. Au bout des jardins de la rue de la Tossée passent des trains et des TGV. Tourcoing-Berlin