Il y en avait partout, autrefois, des bourloires, nous disent les habitués. Il en reste quelques une, pas beaucoup mais quelques unes, et quand même quelque chose comme six cents joueurs.
Autrefois, c’était un jeu de bistrot. C’est le jeu auquel les hommes jouaient en sortant de la messe. Après la messe, un saut au bistrot, à la bourloire. C’était comme ça. Il n’y avait pas de femme dans les bourloire. Maintenant, il y en a. Depuis les années soixante. On a assisté à une partie, et les femmes ont montré qu’elles étaient capables de lancer une bourle avec autant de justesse qu’un homme.
C’est un jeu qui a peut-être sept siècles. C’est un patrimoine.
Et puis la bourloire de la Concorde, c’est aussi un lieu convivial où tout le monde se retrouve avec plaisir pour y jouer, et puis au billard aussi, et aux cartes, aux dames, et tout.
Un lieu où il fait bon se détendre et où les habitués viennent régulièrement depuis des dizaines d’années, et où les jeunes, quand ils le peuvent, prennent la relève.