Un homme nous observe de sa fenêtre, écrit Estelle. Il se demande ce qu’on fabrique. On demande à le filmer. Il appelle sa femme. On fait un portrait du couple et de leur chien. Tous les trois nous font un signe… A côté des barres, il y a un quartier de pavillons tout neufs. On n’y croise pas grand monde. A part une dame qui lave ses carreaux. On discute par la fenêtre, puis elle accepte de sortir pour nous faire un geste qu’on filme dans la série du geste a la parole. Un jeune homme est à côté de sa voiture. Il ne veut pas être filmé mais il pense que son amie serait ravie qu’on la filme. Elle accepte bon gré mal gré. On croise une jeune fille qui revient du collège. Elle remet ses cheveux devant la caméra. Un homme promène son chien aveugle…
Didier, Estelle et Jérémie sont allés au cirque après avoir sillonné la ville tout l’après midi. On a rencontré Maryse Loup, adjointe à la culture avec qui nous avons longuement discuté du rapport des populations à l’art et à la culture. Comment concevoir avec les gens des formes d’art où chacun se sente personnellement concerné? Prendre en compte de façon simultanée l’artistique, le social, le culturel et l’économique. A trop vouloir les dissocier, on en oublie les raisons qui fondent les inégalités. Elles sont prioritairement économiques.