On se pose des montagnes de questions. Marie, Didier et Damien de Culture Commune ont arpenté toute la journée la cité des Provinces qui se trouve juste en face de la Basse 11/19 et ont rencontré des dizaines de personnes. On se rend compte, qu’en l’espace de dix ans ou un peu plus, depuis qu’on travaille avec les gens du quartier, que la vie s’est durcie. A cause du manque d’emploi et d’argent, ce qui place les gens dans des conditions de survie, à la limite du supportable. Ces gens devraient se faire entendre. On ressent aujourd’hui, ce qu’on ne ressentait pas il y a dix ans. Comme c’est de plus en plus difficile de tenir le coup, on se dit qu’il faudrait qu’on soit porteur d’une parole plus forte, plus révolutionnaire. Que ça suffit comme ça ! On a abandonné ces gens dans les cités, et on ne fait rien pour eux. La coupe est pleine. La culture, l’art ça doit être aussi porteur d’espoir, et permettre aux gens de se regrouper pour mettre en avant leurs intérêts, qu’on les écoute et qu’on change de société puisque le capitalisme a montré ses limites et qu’il est plus que temps de redistribuer équitablement les richesses. Il est proprement indigne de laisser les gens (sur)vivre dans de telles conditions. Les gens sont nostalgiques de l’époque où les mines étaient en activité ; rappelons nous les grèves de 48, de 62 et la force de la révolte ouvrière. En dignes héritiers de cette époque et de nos aïeux, il est temps qu’on se manifeste, qu’on se révolte.