Mauro part. Il prend son vélo et il fout le camp. Pour aller où, peu importe. C’est le chemin qui compte. Vagabonder.
Il est déjà parti. Son enfance et lui sont ici mais sa tête est déjà loin. Rendre un dernier service (civil) et se barrer rejoindre ses idées.
La première : la révolution. Celle des esprits, d’abord. Ne plus penser en marchands mais en humains. Après : le renversement de société. Il parle de communisme, d’écologie, de décroissance, du monde académique, de foot et de littérature. (Il lit Homo Faber – de Max Frish – qu’il déteste. L’Homo Faber, en philosophie, est l’homme qui fabrique des outils pour transformer son environnement. Mauro poursuivrait : pour le dominer et le détruire. Ses idées ne sont pas nouvelles, mais elles sont celles de la jeunesse. Elles sont tout sauf naïves.)