Il y a plusieurs bâtiments sur plusieurs villes
Il y a des ramasseuses, des conseillères, des modélistes…
Il y a les « petites mains » de la Martinoire
Il y a des camions verts
Il y avaient des bus bleus
Il y a un gros catalogue qui se décline maintenant en plusieurs petits catalogues
Il y a la collection printemps/été 2015 qui arrive
Il y a le local syndical à Roubaix
Il y a la vieille maison vide
Il y a des open-spaces dans les bureaux de Roubaix
Il y a les pass visiteurs qu’il faut prendre quand on rentre à la Redoute
Il y a des archives à n’en plus finir
Il y a les catalogues vintage que Nora nous a ramené
Il y a les fous-rires des salariées de la Martinoire
Il y a de bons souvenirs
Il y a des reconversions diverses, de nouveaux horizons qui s’ouvrent
Il y a des affiches qui nous proposent de se détendre en blanc
D’autres qui nous parlent du bonheur des femmes à mettre des jupes tulipe
Il y a le slogan ‘Tout est permis » mais pas toujours, visiblement
Il y aura Robin Renucci dans la salle
Il y aura Guy Alloucherie dans l’avion
Il y a les tactiques de Coralie pour calmer les clients « virulents »
Il y a les petites galettes de Nora
Je suis née propre sans cris, protéger par un père qui m’a créer par amour, mes amis ont été toute cette famille d’ouvriers intérieur et extérieur de mon corps. Toutes souffrances, leur fatigue, leur amour de leur métier, leur complicité entre collègues, leur retrouvaille autour d’une table et d’un verre pendant un événement, leurs enfants et petits enfants sans compter les autres personnes de leur famille qui sont venus gonflées la famille dont j’aime avoir à mon sein. J’ai grandi… grandi…
Un jour un autre père adoptif est venu, ne m’a pas compris, n’a pas chercher a me faire grandir avec sagesse comme mon père d’origine. Ce nouveau père m’a dépouillé de mon argent, de ma force, de mon espoir de grandir. A fait des départs et des divorces dans ma famille d’ouvriers que j’aimais tant.
Les désaccords se sont accumulés, les réunions se sont formées, les pleurs et le désespoirs ont été la douleur journalière, un avenir nouveau était compromis, des cris, des révoltes, étaient notre douleur. Plus de complicité, plus de sourire.
La douleur d’un cœur brisé, des corps fatigués par la surcharge de travail. Les diminutions des postes par des départs volontaire ou des près retraites.
Ma fin de vie sera mince par à peine 500 ouvriers peut être.
Mais voyez vous jamais au non jamais on oubliera le reportage fait par l’équipe de la troupe HVDZ de Guy ALLOUCHERIE, qui par leur initiative, leur délicatesse, leur œuvre si belle pour que ne meurt jamais un site du passé du Nord pour le textile, la vente par correspondance et surtout le courage des ouvriers du Nord.
Merci Marie-France pour ce beau retour.