Il nous faut penser en terme esthétique. La morale est nécessaire mais elle n’est pas à mettre en relation avec du divin, de la transcendance, du sacré, de l’arrière monde. Il y a à penser en terme d’ici-bas, d’immanence, d’ici et maintenant, de règle du jeu et la beauté est susceptible de fournir une direction. Il s’agit d’esthétiser sa propre existence et de produire sa propre existence comme une oeuvre d’art. Faire de sa vie une oeuvre d’art. Le fin mot de tout cela est la proposition existentielle qui nous permet de dire Dieu est mort, tout est possible, tout est permis. Théoriquement, tout est possible, tout est permis mais préférons l’esthétisation, donnons un sens à notre existence, passons par l’esthétisation de notre existence, il faut se construire dans la perspective d’une poétique de notre existence. Il faut que nous puissions créer notre existence. Notre existence n’est pas donnée à priori. Elle est une espèce de sculpture qu’il nous faut obtenir en creusant le marbre, en taillant le marbre. Il faut produire une oeuvre originale, singulière, sans double, qui nous obéisse, qui obéisse à notre nature, qui soit un produit de notre vouloir. Nietz.Fr.