On a pris des liasses de textes, des micros et la petite sono portable, et on s’est installé devant la gare de Saint Quentin, sur le parvis. Pendant que deux d’entre nous lisaient des textes, les autres tractaient et expliquaient, et puis on tournait. On a vu passer dans un sens et dans l’autre, des centaines de personnes. Beaucoup de gens s’arrêtent quelques instants, posent des questions.
Il y a un jeune qui nous dit, vite, en passant : N’oubliez-pas le génocide palestinien.
Il y a un CRS qui dit qu’il aurait bien aimé prendre le tract, voire même venir au spectacle, mais qu’il n’a pas le droit.
Il y a une femme qui nous demande si on donne des cours d’alphabétisation.
Il y a une jeune étudiante qui est restée longtemps à écouter, qui a posé toutes sortes de questions qui a dit qu’on avait de la chance de faire ce qu’on fait.
On est reparti au QG congelés mais bien décidé à recommencer demain, avec les danseurs.