On a joué à Calais, Aimer si fort. Plus de cinq cents personnes ont assisté au spectacle. Quelques unes sont sorties pendant la représentation, ne supportant pas sans doute la violence de certaines séquences. Ce spectacle est dérangeant. C’est une tragédie moderne. A quoi servirait de faire un spectacle pour ne rien dire. Angelica Liddell traite d’un sujet qui fait écho dans toutes nos sociétés, la violence faite aux femmes. A Calais, cela résonne de façon plus douloureuse qu’ailleurs, quand on sait le sort réservé aux femmes migrantes. Viols, tortures, meurtres. On n’a rien à envier aux Mexicains du Chihuahua.