Cette après-midi nous sommes allés rencontrer Bernadette et Bernadette. Nous sonnons chez Bernadette, au numéro 2 de la rue Emile Zola, elle ouvre. L’une porte un gilet bleu, brodé, l’autre un pull en maille beige ; elles nous attendaient (nous nous étions donné rendez-vous dimanche).
On s’assoit autour de la table, on discute, on parle de La Sentinelle avant ; les histoires se superposent. On rit beaucoup. Les temps ont bien changé, les gens aussi. Il n’y a plus de cabarets à La Sentinelle, le cinéma a été remplacé par une alimentation générale.
Bernadette fouille dans un tiroir et y retrouve un photo de son mari à 18 ans, vêtu d’un beau veston et coiffé d’un bicorne : il était l’un des plus jeunes fossoyeurs de France.
Nous parlons des souvenirs, bien sur, mais aussi de la vie aujourd’hui , Bernadette joue à Candy Crush.
Nous partageons une tasse de café, des anecdotes hors caméra, Bernadette me conseille de passer le permis. Il est temps pour nous de partir, mais un nouveau rendez-vous est pris pour samedi, nous nous rendrons ensemble à la salle culturelle.