Hier soir, on a joué dans l’immense lieu du carreau, la grande halle. La soirée était un peu labyrinthique, pour nous comme pour le public, et cet immense lieu tout découpé a perdu un peu tout le monde.
On a essayé de passer entre les gouttes, essayé de jouer malgré tout, essayé de recréer des conditions correctes pour le public, que les gens puissent voir, et entendre, mais ça n’a pas été facile et tout ne dépend pas de nous. Difficile de lutter contre le courant quand on est un tout pti poisson.
Plusieurs d’entre nous se sont glissé, ensuite dans la soirée Voguing. On y a découvert un monde fait d’humour, de talents, d’autodérision on ne peut plus sérieuse, un monde de paillettes en papier mâché où la mode, le corps, le genre, la danse, le carnaval y sont revus et corrigés. On a ri et savouré. Malheureusement, ce moment là aussi était payant (et cher) et cela a sans doute laissé bien du monde à la porte. On y a vu, dans le public, bien peu de gens du quartier, mais quand même, quelques uns étaient là et sont restés jusqu’au bout, avec le sourire…