C’était avant le spectacle, les Atomics / J’étais allé au Théâtre de la Colline, à Paris / Pour un rendez vous / Le directeur était nouvellement nommé /Nous avions, l’année d’avant ou celle d’avant encore, joué à Strasbourg et rencontré un vif succès dans la capitale alsacienne / A l’époque le nouveau directeur du théâtre de la colline dirigeait le théâtre national de Strasbourg / J’avais donc pris rendez-vous pour parler des Atomics et solliciter une aide, un coup de main / Patricia qui fut la première gestionnaire du Ballatum-Théâtre et qui administre aujourd’hui le théâtre de la Colline, m’avait fait passer le bonjour / Elle était en déplacement ce jour-là / Je n’ai pas été convaincant / Je n’ai pas su expliquer mon projet clairement / La personne qui m’a reçu n’avait pas beaucoup de temps et plus on parlait, plus j’avais l’impression de manquer de vocabulaire / J’aurais voulu m’enfoncer dans la terre / M’y étouffer / J’étais confus et rouge de honte / Quand je suis sorti, j’ai mangé un pain au chocolat / Et je suis allé directement au cimetière du Père Lachaise / Qui se trouve derrière le théâtre / J’ai vu la tombe de Baudelaire / Plein de noms sont inscrits sur la stèle / J’ai demandé au gardien / Baudelaire est enterré en famille / En mettant une main sur l’autre / Il m’a expliqué qu’il était en sandwich entre deux personnes (sa mère et son beau-père qu’il détestait plus que tout) /