On arrive à Plazanet et, comme dans les autres « villages », on toque aux portes pour prévenir qu’au Bourg, samedi soir, il y aura un « film-spectacle » : un portait de Faux-la-Montagne, à la salle des fêtes. Un couple de jeunes retraités nous accueille : elle arlésienne, lui normand, ils ont toujours été amateurs de cèpes. C’est comme ça qu’ils ont découvert la Creuse. Alors, dès que la retraite est arrivée, ils ont acheté une maison pour venir vivre à Plazanet. Ils vont aux champignons, mais comme de bons creusois qu’ils sont devenus, ils nous expliquent qu’ils ne nous avoueront jamais qu’ils en ont trouvé des kilos et des kilos. Ils nous diront tout simplement « Oh, il n’y en a pas beaucoup cette année. » Ils nous accueillent autour d’une magnifique cheminée, nous offrent du thé japonais et des sablés maison. Dans ce paradis fallois (« Le paradis est là où je suis », c’est cette citation qu’elle a choisie) ils nous racontent comment ce thé japonais est arrivé là : un grand voyage en passant par le Qatar pour arriver à Tokyo, rendre visite à leur fils qui travaille là-bas.